A l’occasion de la journée de partage sur Dakar Métropole internationale 2050 tenue hier au Grand Théâtre , Ousmane Sonko a dénoncé l’urbanisation sauvage qui menace la transformation de la capitale en métropole moderne et compétitive. Selon lui, l’extension anarchique de la ville, les constructions non conformes aux plans d’urbanisme et le manque de contrôle sur le foncier constituent une menace directe pour la sécurité, l’environnement et la qualité de vie des habitants.
Cette urbanisation incontrôlée touche particulièrement les quartiers périphériques, où les infrastructures essentielles – routes, assainissement, eau et électricité – peinent à suivre la croissance. Les espaces verts disparaissent au profit de constructions improvisées, aggravant les risques d’inondation et d’érosion. La spéculation foncière et les transactions informelles, souvent au détriment des citoyens les plus modestes, amplifient le problème.
Le plan Dakar Métropole internationale 2050 prévoit pourtant la modernisation des infrastructures, le développement de pôles économiques et la valorisation du littoral. Mais pour Sonko, une vision ambitieuse sur papier ne suffit pas : il faut une gouvernance forte, des contrôles rigoureux et une coordination efficace entre l’Etat, les collectivités et les investisseurs. Il propose de stopper l’urbanisation sauvage, régulariser les constructions existantes et investir dans des infrastructures adaptées pour encadrer la croissance urbaine.
Au-delà des critiques politiques, cette journée met en lumière l’importance d’une prise de conscience collective. Les citoyens, urbanistes et décideurs doivent s’engager pour garantir un développement harmonieux et durable. Car, selon Sonko, Dakar ne pourra devenir une véritable métropole internationale à l’horizon 2050 que si l’urbanisation sauvage est endiguée et que la ville se construit sur des bases solides et respectueuses des règles.
Promedia