Par Mamadou Sèye
Certains avaient voulu tourner en dérision le déplacement initial de Ousmane Sonko en France. L’annulation de ce voyage aurait suffi à nourrir les sarcasmes : « Il a peur », « Il recule devant l’Europe ». Pourtant, le communiqué officiel de la Primature est clair : Sonko a remercié la France et indiqué que des rendez-vous restent à programmer. Une posture diplomatique irréprochable, qui témoigne de son sens du dialogue et de la courtoisie internationale.
Mais là n’est pas l’essentiel. A partir du 8 septembre, Sonko se rendra aux Emirats Arabes Unis, où il sera reçu par les plus hautes autorités. Ce n’est pas une visite protocolaire : c’est une reconnaissance exceptionnelle, une marque de respect, un signal fort sur la scène internationale. Ceux qui se moquaient de lui à l’idée de traverser la Méditerranée découvrent que le vrai centre stratégique se trouve ailleurs, et que le Sénégal y occupe désormais une place de choix.
Quelques jours plus tard, le 13 et 14 septembre, Sonko sera en Italie, pour rencontrer la diaspora sénégalaise et échanger sur le Plan de redressement économique, la Vision 2050 et la contribution de la diaspora à l’avenir du pays. Une tournée internationale qui ne laisse aucun doute : le Sénégal s’affirme, négocie et rayonne, sans se limiter aux circuits habituels.
Mais ce qui frappe le plus, c’est la profondeur et la complémentarité du binôme présidentiel. Le Président Bassirou Diomaye Faye, revenu du Japon, incarne la vision globale, le non-bavardage stratégique et la maîtrise des grandes orientations. Sonko, lui, agit comme l’éclaireur, le négociateur et le visage actif du Sénégal sur le terrain international. Ensemble, ils forment un tandem rare : solide, efficace, confiant, prêt à porter le pays au plus haut niveau.
On n’avait jamais vu un Président aussi partageux, prêt à mettre en avant son Premier ministre, et un Premier ministre capable de traduire cette confiance en actes concrets. Cette distribution des rôles ne laisse aucune place au hasard ni à la rivalité : chacun joue sa partition, chacun complète l’autre, et le Sénégal en sort renforcé.
Le contraste est saisissant : la France, longtemps perçue comme incontournable, cède le pas à des partenaires stratégiques comme les Emirats Arabes Unis et l’Italie, qui dictent aujourd’hui les grands équilibres économiques et diplomatiques. Et c’est par ce binôme que le Sénégal s’affirme, sans bruit, sans calcul médiatique, mais avec une efficacité qui force le respect.
Le Sénégal parle fort. Le Sénégal négocie juste. Le Sénégal rayonne. Et cela grâce à une complicité inédite entre Diomaye et Sonko, une complémentarité qui fait honneur au pays et marque les esprits sur le plan diplomatique, économique et institutionnel.