Rappel à Dieu de Badio Camara: une disparition qui ébranle la République.

Dakar, 10 avril 2025 – C’est une onde de choc qui vient de traverser les institutions de la République : le Président du Conseil constitutionnel est décédé ce jeudi, laissant un vide immense au sommet de l’un des piliers de l’État de droit sénégalais. L’annonce a été faite dans la matinée, provoquant une vague d’émotion et de réactions unanimes dans les sphères politique, judiciaire et citoyenne.

Une figure du droit, gardien des institutions

Le défunt président incarnait la rigueur, la pondération et une haute idée de la justice constitutionnelle. À la tête du Conseil, il a accompagné les grandes transitions politiques récentes, jouant un rôle crucial dans la régulation des institutions, notamment lors des élections présidentielles et des débats liés à l’amnistie et à la légalité des lois.

Il avait su imposer, dans un contexte souvent tendu, une certaine éthique du silence et de la hauteur, propres aux magistrats les plus respectés. Sa mort intervient à un moment particulièrement sensible, alors que la justice constitutionnelle est sous les projecteurs.

Un choc pour la jeune gouvernance

Du côté de l’exécutif, la réaction a été rapide : le Président de la République et le Premier ministre ont exprimé leur « profonde tristesse » et salué « la mémoire d’un homme d’honneur et de devoir, qui a servi la République avec constance et loyauté ». Plusieurs voix au sein du gouvernement ont insisté sur l’urgence de préserver l’indépendance et la stabilité de l’institution en cette période charnière.

Pour les nouveaux tenants du pouvoir, ce décès constitue un défi institutionnel, à l’heure où des décisions majeures étaient attendues de la juridiction constitutionnelle.

Et maintenant ?

Le décès du président du Conseil constitutionnel ouvre la voie à une nouvelle nomination qui, au-delà de la procédure formelle, aura une forte portée symbolique. Ce remplacement devra rassurer aussi bien l’opinion que la classe politique, dans un pays encore marqué par les clivages de la dernière présidentielle.

L’histoire retiendra un homme de droit, souvent discret mais toujours influent, qui a su maintenir le cap dans les tempêtes politiques. Son départ constitue un rappel solennel de la fragilité des institutions quand elles ne sont plus incarnées avec autorité morale.

2 commentaires sur « Rappel à Dieu de Badio Camara: une disparition qui ébranle la République. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *