Par Mamadou Sèye
Il avait lancé la formule après la victoire, dans un calme souverain : “Occupe-toi de tes mandats, de tes orientations, de ton armée… Moi, je m’occupe des adversaires.” Une phrase qui, sur le moment, pouvait passer pour une ligne de démarcation tactique. Mais aujourd’hui, il est clair qu’elle annonçait une stratégie de pouvoir global, cohérente, redoutablement pensée, où rien n’est laissé au hasard.
Ousmane Sonko ne gouverne pas au sens protocolaire. Il gouverne par l’influence. Par la maîtrise du tempo. Par la direction idéologique. En face, nul adversaire ne résiste à cette architecture mentale. Car ce que Sonko et Diomaye ont bâti, ce n’est pas un simple binôme de gouvernance, c’est une fusion politique qui brouille les repères, renverse les logiques classiques, et désarme toute opposition par avance.
Ils ont dissous la distance entre pouvoir et opposition. Cela signifie : plus de séparation nette entre le chef d’Etat et le chef de guerre politique. Diomaye gouverne. Sonko dirige. Diomaye incarne. Sonko canalise. Le premier tient l’institution, le second tient la base. Mais au fond, ils avancent ensemble, et leur efficacité tient précisément à cette complémentarité structurée et assumée.
Ce brouillage des rôles est leur génie. Il désarme l’opposition, qui se heurte à un Diomaye présidentiel, sobre, implacable… pendant que Sonko continue, en toute liberté, de dominer le champ politique. L’opposition est ainsi réduite à ce que Sonko a choisi pour elle : un bruit de fond, une indignation chronique, un rituel de haine sans effet. Pendant qu’ils dénoncent Sonko sur Facebook, lui bâtit un Etat.
Et c’est là qu’intervient la dimension mystique. Il y a dans le récit du duo une forme d’élévation qui déroute les adversaires. Diomaye, fraîchement élu, déclare que “Dieu élit le Président, même quand vous ne le voulez pas.” Certains ont souri. Ils auraient mieux fait d’écouter. Car ce n’est pas une simple référence religieuse. C’est une proclamation de légitimité supérieure.
Et ce n’était pas une première. Bien avant, en pleine opposition, à Washington, Sonko lui-même avait dit ceci : “C’est vrai que je suis candidat. Mais si Dieu voit un meilleur profil que moi pour ce pays, qu’il en soit ainsi.” Ce propos, empreint d’humilité, annonçait en creux le type de leadership qu’ils allaient imposer : un leadership qui dépasse les ambitions personnelles, et s’inscrit dans une mission.
Sonko renonce à la fonction, mais garde la direction. Diomaye reçoit l’onction, mais s’abrite sous le sceau d’un destin collectif. Et tout cela est cohérent, puissant, et imparable.
Car au fond, le peuple les perçoit comme une même promesse. Pour une écrasante majorité des militants, la transition ne sera achevée que lorsque Sonko s’installera au Palais. Mais en attendant, ils ne contestent pas Diomaye : ils le soutiennent, car ils savent que c’est encore Sonko qui pilote. Ce triangle magique entre peuple, Dieu et projet a remplacé toutes les grilles de lecture habituelles.
L’opposition, elle, n’a rien vu venir. Aucune massification, aucun congrès, aucun projet structurant. Elle est spectatrice d’un pouvoir qu’elle ne comprend pas, prisonnière de la haine de Sonko, et réduite à la réaction. Le pire ? Elle s’imagine encore que ce pouvoir peut s’écrouler par le verbe, alors qu’il est déjà enraciné dans les têtes, dans les tripes et dans les symboles.
Oui, nous vivons une expérience politique inédite. Le pouvoir sénégalais est désormais bicéphale, mais unifié. Il est à la fois tactique et mystique. Radical et sobre. Intransigeant et calculé. Et surtout : il est en avance.
Titulaire d’un Licence en droit des affaires fiscalité à l’école de formation HECM Dakar je me permets de vous contacter afin de vous adresser ma candidature pour un poste de fiscalité.Fort de mes années de formation je connais les aspects du métier En effet je suis une personne Vigilante sérieuse respectueuse et je prends un réel plaisir à exercer cette fonction.
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