Par Mamadou Sèye
Il y a quelque temps, des athlètes sénégalais recalés aux portes d’ambassades américaines suffisaient à faire saliver les faiseurs de panique.
« Le Sénégal est isolé ! », clamaient-ils.
« La diplomatie de rupture nous mène droit dans le mur ! », prophétisaient-ils, le regard vissé sur leurs petites rancœurs politiques.
Et maintenant ?
Donald Trump, de retour aux affaires et toujours fidèle à son style imprévisible et brutal, vient de convier seulement cinq chefs d’Etat africains à son sommet stratégique. Parmi eux : Diomaye Faye.
Pan !
Voilà qui sonne comme une gifle en mondovision à ceux qui espéraient que le Sénégal version Diomaye soit rayé des radars internationaux. C’est bien l’Amérique trumpiste, celle que l’on disait réfractaire aux voix nouvelles et insoumises, qui tend la main à l’un des Présidents les plus atypiques et souverainistes du continent.
Cela s’appelle le respect.
Et cela se mérite.
Le Président Diomaye Faye, que certains cataloguaient comme un accident institutionnel, se retrouve aujourd’hui au centre du jeu diplomatique mondial. Son style direct, sa posture d’intégrité, son langage de vérité… tout ce que ses détracteurs lui reprochent plaît à Trump. Parce que le magnat de la Maison-Blanche a toujours aimé les leaders qui ne s’excusent pas d’exister.
Ironie ultime : ceux qui accusaient Diomaye d’avoir fait fuir les partenaires sont aujourd’hui contraints de regarder Trump – l’homme fort du moment – dérouler le tapis rouge à Dakar.
La diplomatie sénégalaise n’est pas en panne. Elle change de moteur. Elle roule sans complexe, sans petits arrangements, sans courbettes inutiles. Et ce n’est ni Washington ni Pékin qui s’en plaignent. Bien au contraire.
Alors, la prochaine fois qu’un visa est refusé, gardons-nous des conclusions hâtives. Le vrai visa, celui qui compte, c’est l’invitation politique. Et Diomaye l’a reçu. En main propre. Signé Donald Trump.