Détente, bon dimanche

L’art de la Cour : quand l’addiction règne en maître


Sur TikTok, un homme a annoncé la fin de la cour. Mais avant de se faire admettre en tant qu’addict, il a eu une révélation : comment arrêter l’inutile… et pourquoi on finit toujours par y revenir. Un peu comme les résolutions du Nouvel An, non ?

La scène se passe sur TikTok. Un homme, visiblement épuisé par les sollicitations incessantes, annonce en grande pompe qu’il a arrêté de faire la cour. “C’est trop compliqué, trop coûteux. Les crédits téléphoniques, les invitations au restaurant, les frais de transport… Non, ce n’est plus pour moi,” dit-il, tout fier de sa décision. “Fin de la récréation, fin des demandes constantes, place à la rationalité.”

Et puis, soudainement, dans une vidéo suivante, le même homme se remet en scène, mais cette fois-ci avec un ton bien plus solennel. “Chers amis, après mûre réflexion, j’ai pris une décision : je reprends la cour. J’ai essayé de résister, mais comme toute addiction, on finit toujours par céder.” Il fait une pause, puis ajoute d’un ton plus bas : “C’est plus fort que moi.”

Ah, la cour… Tout un art. Celui qui fait rêver, rire et, parfois, même pleurer. Mais est-ce vraiment une addiction ? Si on y pense bien, la cour, dans ses multiples facettes, n’est-elle pas simplement la manifestation d’un besoin humain profondément ancré ? Besoin d’affection, d’attention, de reconnaissance… La liste des sollicitations qui accompagnent cet art de plaire s’allonge : un petit crédit téléphone par ici, une sortie au resto par là, un petit geste pour marquer son affection, et hop, le tour est joué !

Mais attention, tout ça demande un investissement stratégique. Le timing, le discours, les attentions subtiles — c’est tout un jeu, et bien souvent, ceux qui y jouent s’y perdent. Mais n’est-ce pas là la beauté de la chose ? Car tout le monde sait qu’arrêter la cour, c’est un peu comme arrêter le chocolat. On dit qu’on arrête, mais il suffit d’une tentation, d’une faiblesse, et voilà qu’on y retourne, avec toute l’énergie du monde.

C’est là que l’ironie pointe son nez. Le “retour à la cour”, annoncé fièrement par notre héros de TikTok, est l’aveu même de ce qui nous fait tous chavirer : cette fameuse addiction. Et après tout, qui sommes-nous pour juger ? Car, au fond, n’avons-nous pas tous, à un moment ou à un autre, cédé à la tentation d’une cour… qu’on sait pourtant nuisible ?

M. S

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