Le FMI referme le dossier du “misreporting” : le Sénégal réhabilité, les détracteurs désarmés

Par Mamadou Sèye

Le Sénégal vient de franchir un cap décisif.
Hier à Washington, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré que “le misreporting est acté” et que “le Sénégal a un énorme potentiel”. Quelques mots, mais un basculement historique : l’affaire des “fausses déclarations” budgétaires est désormais derrière nous, et le pays entre dans une phase nouvelle, où la transparence et la confiance remplacent la suspicion et le doute.
“Les autorités ont manifesté leur désir d’un nouveau programme avec le FMI. Nous allons nous y atteler, et une mission sera bientôt dépêchée à Dakar”, a ajouté Georgieva, dans un ton empreint d’estime et de sérénité.

Cette déclaration sonne comme une réhabilitation officielle du Sénégal dans le concert des Nations respectées par les institutions financières internationales. Mais elle est aussi, et surtout, un désaveu cinglant pour tous ceux qui ont voulu faire croire que la rectitude et la transparence étaient des faiblesses politiques.
En réalité, le gouvernement a eu raison trop tôt. Il a parlé le langage de la vérité quand d’autres préféraient le confort du déni.

Dès son installation, le Président Bassirou Diomaye Faye avait prévenu : il ne démarrera pas son mandat sur un mensonge. Il dira la vérité au peuple, au monde et aux partenaires techniques et financiers.
Et il l’a fait — courageusement, lucidement.
Ce choix, que certains avaient jugé politiquement risqué, s’avère aujourd’hui être la meilleure décision d’Etat prise depuis des décennies.
Car la vérité, quand elle est assumée, finit toujours par produire ses effets : elle redresse l’honneur, rétablit la confiance, et assainit les fondations de la République.

Le FMI, qui avait gelé ses appuis en attendant d’y voir clair sur les comptes publics, a trouvé à Dakar des interlocuteurs sincères, disponibles et déterminés à reconstruire.
Le travail de clarification engagé par le ministère des Finances sous la direction de Cheikh Diba, la coopération constante de la Cour des comptes, la publication des engagements hors budget, tout cela a contribué à rétablir la crédibilité du Sénégal.
Washington l’a vu, compris et salué.

Mais au-delà du geste technique, il y a une philosophie politique : celle de dirigeants qui ont préféré affronter la vérité que la dissimuler.
Ce choix de la transparence a choqué certains, heurté d’autres, dérangé beaucoup.
On a reproché au Sénégal d’avoir dit la vérité, comme si la sincérité budgétaire était une faute diplomatique.
On a raillé Diomaye pour sa droiture, on a caricaturé Sonko pour son pragmatisme.
Et pourtant, les faits viennent de leur donner raison.

Quand Ousmane Sonko affirmait, contre les clichés, que “le FMI est un partenaire, mais ce n’est pas lui qui développera le pays”, il exprimait la quintessence d’une pensée souverainiste moderne.
Il ne s’agissait pas d’hostilité, mais de lucidité : coopérer, oui, mais sans abdiquer.
Aujourd’hui, le FMI lui-même se range dans cette logique équilibrée — soutenir sans dicter, accompagner sans asservir.
Ce dialogue renouvelé entre Dakar et Washington est le fruit de la cohérence intellectuelle et morale de ceux qui dirigent aujourd’hui le Sénégal.

Pendant ce temps, les adversaires politiques, désemparés par la tournure des événements, s’agitent autour de manœuvres aussi grossières qu’inutiles.
Des lettres attribuées à des avocats de l’ancien Président Macky Sall, adressées au ministre des Finances et au président de la Cour des comptes, ont été exhibées dans la presse comme des “preuves” de prétendues irrégularités.
Mais ces démarches sentent la panique, non la vertu.
Elles cherchent à ressusciter un passé révolu, à brouiller la clarté d’une trajectoire désormais irréversible.
Car ce n’est plus le Sénégal du camouflage et des équilibres artificiels : c’est un Sénégal debout, lucide et souverain, que le FMI lui-même reconnaît et salue.

Les initiatives souveraines engagées depuis six mois parlent d’elles-mêmes :
les Accords de Partenariat Économique (APE) rediscutés sur des bases plus équitables ;
les “diaspora bonds”, qui ont permis de mobiliser des ressources internes sans dépendre des marchés extérieurs ;
et plus récemment, les chantiers de réforme fiscale et de maîtrise des dépenses publiques, qui replacent la rigueur au cœur de la gouvernance.
Tout cela constitue une architecture de confiance sur laquelle le nouveau programme du FMI viendra se greffer.

Le Sénégal est désormais en position de force.
Ce n’est plus un pays quémandeur de crédits, mais un Etat partenaire, qui assume ses engagements et trace sa voie.
Et cette posture agace ceux qui, hier encore, pensaient que le pays ne survivrait pas au choc du “misreporting”.
Les détracteurs, soudain orphelins de scandale, cherchent désespérément à exister.
Mais leur rhétorique se dissout dans les faits : la communauté internationale a pris acte de la bonne foi du Sénégal, les marchés financiers observent avec respect, et la population, malgré les défis, sent poindre une fierté nouvelle.

Cette victoire n’est pas seulement diplomatique : elle est morale.
Elle démontre qu’en politique économique, la vérité finit toujours par triompher de la ruse, la clarté de l’ombre, la rigueur du subterfuge.
Ceux qui ont bâti leur discours sur le soupçon, l’invective et le ressentiment découvrent aujourd’hui qu’ils s’étaient trompés d’époque.
Le temps du Sénégal des faux-semblants est terminé.
Place à celui de la souveraineté responsable, adossée à une gouvernance exemplaire et à un leadership clairvoyant.

Dans le nouveau chapitre qui s’ouvre, le FMI ne vient pas dicter : il accompagne.
Et le Sénégal, fort de sa cohérence interne, engage avec le monde un partenariat fondé sur la confiance et le respect mutuel.
Ce n’est pas un simple programme financier qui se prépare à Dakar : c’est un pacte de redressement national, adossé à la sincérité, au mérite et à la vision.
Les adversaires peuvent bien gesticuler, ils ont perdu la bataille du sens.
La communauté internationale, elle, a tranché.
Et le verdict est limpide : le Sénégal a parlé vrai — et il avance.


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