Par Mamadou Sèye
La Banque mondiale vient d’accorder au Sénégal un financement de 115 millions de dollars. Une décision qui en dit long sur la crédibilité de la trajectoire économique du pays, malgré les critiques bruyantes d’une opposition en panne de perspectives. La confiance ne se décrète pas : elle se mérite.
Il y a des signaux qui ne trompent pas. Quand la Banque mondiale, institution notoirement rigoureuse et prudente, valide un appui budgétaire de 115 millions de dollars pour un pays, cela ne relève ni de l’émotion, ni de la sympathie politique. Cela traduit une lecture claire : le Sénégal est sur la bonne voie.
Alors que certains détracteurs passent leur temps à brandir des scénarios d’effondrement économique, à marteler des contrevérités sur une supposée perte de crédibilité financière, les chiffres — eux — racontent une toute autre histoire. Le soutien massif de la Banque mondiale, dans le contexte actuel, n’est pas une aumône. C’est une validation. Un acte de foi. Un acte de confiance.
Et cette confiance, elle se gagne. Le Sénégal a su poser les jalons d’un environnement économique cohérent : assainissement des finances publiques, rationalisation des dépenses, réorientation stratégique des subventions, meilleure mobilisation des recettes fiscales et surtout, un pilotage économique désormais plus politique que technocratique, c’est-à-dire plus ancré dans les réalités sociales.
Ce n’est pas un hasard si ce financement vise des secteurs comme la protection sociale, la gouvernance et la résilience face aux chocs. Ce sont là les marqueurs d’un Etat qui anticipe, qui planifie, et qui agit en tenant compte des couches vulnérables. Un Etat qui a compris que la croissance ne vaut rien si elle ne se traduit pas en justice sociale et en progrès partagé.
Pendant ce temps, que font les éternels détracteurs ? Ils ergotent sur Twitter. Ils ironisent dans des studios poussiéreux. Ils soupçonnent tout et ne proposent rien. Quand le gouvernement avance, eux reculent. Quand le pays signe des accords structurants, eux signent des pétitions désespérées. Leur logiciel est bloqué sur la casse, pendant que le Sénégal est déjà branché sur la construction.
Soyons clairs : aucun partenaire sérieux, aucun bailleur de fonds, aucune institution multilatérale n’engage des dizaines de millions de dollars sur la base d’un sourire ou d’un discours. Il y a derrière cela des audits, des indicateurs macroéconomiques, des engagements précis, et des évaluations continues. Il faut donc saluer cette décision de la Banque mondiale comme une victoire silencieuse mais stratégique de la diplomatie économique sénégalaise.
Et c’est aussi un message adressé à ceux qui, sans jamais mettre la main à la pâte, prétendent tout savoir : le monde regarde le Sénégal avec sérieux. Ce pays inspire confiance. Il parle d’égal à égal avec les institutions financières. Il trace son sillon avec méthode. Ce n’est pas de la propagande : c’est de l’observation froide.
Il faut désormais que les Sénégalais comprennent une chose : la critique est utile quand elle éclaire, pas quand elle salit. L’heure est à l’action, à la consolidation, à la rigueur. La transition économique est en cours, et les premières fondations sont solides. La suite dépendra de notre capacité collective à rester cohérents, lucides, et ambitieux.
Les 115 millions de dollars ne sont pas seulement une bouffée d’oxygène budgétaire. C’est un certificat de sérieux. Et ce certificat, ceux qui passent leur temps à hurler dans les couloirs de l’insignifiance feraient bien de le lire avant de continuer à jouer les prophètes de malheur.