Le ministre des Finances et du Budget, Moustapha Diba, a publié ce 23 juin 2025 les rapports d’exécution budgétaire du 4ᵉ trimestre 2024 et du 1ᵉʳ trimestre 2025. Cette double publication, légèrement différée, résulte d’un souci de transparence et de sincérité dans la présentation des comptes publics. Malgré un contexte économique contraint, une forte baisse des dons extérieurs et les lourdeurs d’un héritage financier désordonné, le Sénégal affiche des résultats solides. Le cap est maintenu, les chiffres sont au rendez-vous, et la méthode inspire confiance.
Dans le vacarme ambiant, il est utile de se recentrer sur les faits. Les rapports budgétaires publiés par le ministère des Finances offrent un éclairage précis sur l’état réel de nos finances publiques. Et ce qu’ils montrent est loin de l’image alarmiste que véhiculent certains canaux : le Sénégal gouverne avec rigueur, même dans la contrainte.
En 2024, les recettes ont atteint 4 005 milliards FCFA, dépassant légèrement les prévisions, tandis que les dépenses ont été exécutées à 103,7 %, preuve d’une gestion suivie. Sur le 1ᵉʳ trimestre 2025, les recettes internes sont en nette progression : plus de 1 019 milliards FCFA, soit une hausse de 11,6 % par rapport à la même période de l’année précédente. Dans un contexte mondial où les économies vacillent et les financements extérieurs se contractent, ce signal est fort.
Côté dépenses, 1 419 milliards FCFA ont été exécutés sur les trois premiers mois de 2025, soit 22,1 % du budget annuel, ce qui reste dans la norme d’un Etat qui respecte son rythme d’exécution tout en maîtrisant ses engagements. Les dépenses d’investissement sont maintenues, les charges de fonctionnement sont sous contrôle, et les grandes priorités sociales sont couvertes.
La réforme méthodologique appliquée dans la présentation de ce rapport mérite également d’être saluée. Désormais, les dépenses dites “hors budget” — longtemps reprochées à l’ancien système — sont réintégrées dans l’année de leur exécution. Cette transparence redonne de la crédibilité à notre gestion budgétaire et aligne le Sénégal sur les standards internationaux.
Certes, des défis demeurent. Le faible niveau des dons extérieurs au 1ᵉʳ trimestre (seulement 8 milliards sur un objectif de 244) en est un. Mais l’Etat a choisi de compter d’abord sur ses ressources propres, en améliorant la collecte fiscale et en rationalisant les dépenses. Même le Fonds national de retraite, longtemps en difficulté, affiche aujourd’hui un excédent — autre indice d’un redressement en cours.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’au-delà des mots et des humeurs, le travail se fait. Avec méthode, sans éclats, mais avec un souci constant d’ordre, de clarté et d’anticipation. Le redressement budgétaire est un chantier exigeant. Il n’offre ni miracles, ni effets de manche. Mais il donne des résultats durables.
Ce rapport n’est donc pas un simple document administratif. C’est une photographie honnête d’un pays qui avance, en dépit des vents contraires. Et cela mérite d’être su.
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